Respirer par la bouche : éliminer les causes et favoriser le bon développement du visage

En résumé, une mauvaise respiration affectera négativement le développement normal du visage d’un enfant en croissance.

Le fait d’établir et de préserver une bonne respiration nasale favorisera une posture adéquate de la langue au palais, ce qui contribuera au développement normal du maxillaire supérieur et aidera à la quantité d’espace disponible pour accommoder la dentition d’adulte et prévenir l’apparition de problèmes orthodontiques.

Cela peut paraître difficile à croire, mais la croissance de la circonférence de la tête d’un enfant est négligeable après l’âge de 6 ans. Pour la largeur de son palais, c’est exactement la même chose. C’est que l’humain croît selon ce qu’on appelle un gradient de croissance céphalo-caudal. C’est-à-dire qu’il y a de plus en plus de croissance de la tête vers les jambes.

Même si la croissance se poursuivra plus tard en âge, les problèmes orthodontiques reliés à une mauvaise respiration sont souvent en lien avec un palais étroit. Ces problèmes liés à la largeur du palais sont donc favorablement traités dès l’âge de 6-7 ans, ou plus tard, dépendamment de la maturité de l’enfant et de la sévérité du problème.

La croissance et le développement de l’enfant se produit favorablement dans un milieu composé de muscles, d’os, d’articulations et de dents qui fonctionnent en équilibre. Cet équilibre est fragile et peut être mis à mal pour des raisons génétiques, héréditaires et environnementales.

Nous nous attarderons dans ce billet aux causes environnementales pour mieux les éliminer et ainsi favoriser une bonne respiration nasale de notre enfant et influencer positivement le bon développement normal de son visage.

D’abord l’origine du blocage et les causes de ce blocage des voies nasales et nasopharyngées doivent être étudiées et découvertes

Une attention particulière devrait être apportée à la maison concernant la présence d’allergènes comme les acariens dans les lits et les tapis, les animaux de compagnie comme les chats et les les chiens, les moisissures, les pollens et certains aliments. La fumée de tabac aussi: être exposé à la fumée secondaire est un irritant respiratoire.

Il est important d’éliminer régulièrement la poussière surtout dans les chambres des enfants, mais sachez que la présence d’odeurs fortes comme celle émanant des produits nettoyants et des parfums de maisons en aérosols peuvent générer une réponse inflammatoire des voies respiratoires. Il est donc souhaitable d’épousseter, passer le balai, l’aspirateur et nettoyer au savon doux régulièrement dans les chambres d’enfants.

À quand remonte la dernière fois que vous avez faits nettoyer votre échangeur d’air? Et qu’en est-il du dernier remplacement de votre filtre à air de votre maison. La qualité de l’air à l’extérieur comme à l’intérieur joue un rôle sur l’irritation des muqueuses nasales et nasopharyngées.

Puis, les infections respiratoires à répétition devrait être investiguées par un médecin: rhume, grippe, sinusite. Quand l’enfant est tout le temps malade, il devient difficile pour lui de bien dormir, bien manger, bien respirer et bien se développer.

Il ne faut pas oublier qu’au Québec, les simples changements brusques de température (l’air froid et l’humidité) peuvent provoquer des réponses du système immunitaire et causer de l’obstruction des voies nasales en augmentant le volume des tissus dans les régions concernées.

Il est maintenant temps de faire le tour de la maison et poser ces petits gestes qui font une grande différence pour la santé de nos enfants.